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Alchemia

5 août 2007

IE

Allez, j'en ai assez de ce blog et des blogs en général.

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2 août 2007

Conscience

blueberry_redimensionn_e

Depuis que je suis né, il y a dans mon tempérament quelque chose dont je ne me sais l'héritier de personne, une aspiration qui ne saurait être expliquée par les circonstances et les contingences, un coeur irréductible qui bat et se bat, toujours prêt à combattre, et qui à lui seul représente un motif de grandeur.
Je me rappelle bien, à huit ans, cette fois où je descendai à la cave, bien décidé à en finir avec ma peur du noir : j'ai éteint la lumière et ai délibérément appelé devant moi tout ce qui m'effrayait jusqu'à ce que je parvienne à dompter ma frayeur et la faire mienne. Depuis lors, je n'ai plus jamais eu peur du noir, et j'y trouvais plein d'autres choses, plein d'autres mondes dignes d'intérêt et de connaissance, dans lesquels je me suis plongé.
Or cette idée de me confronter à ma peur en modifiant mon état de conscience, en traversant les limites du sens commun, les horizons de la conscience, cette idée ne m'est venue de nulle part ailleurs que de moi-même.
Plus tard, mais j'en oublie, je me rappelle de cette fois où, préado, assis à la fenêtre de ma chambre, je regardais le soleil se coucher, le ciel s'assombrir, et cet arbre devenir une silhouette. J'avais pensé puis écrit ceci : "L'herbe que foule ton pied, le ciel qui surplombe ta tête, l'air que tu inspires, sont tous à toi présents, mais les vois-tu encore ?" et encore cela : "Ne crois pas en Dieu, ni aux dieux, mais crois."
Et puis vint l'heure de l'adolescence, où je me lançais très consciemment dans la profession de foi et la confirmation suite à cette déclaration paternelle selon laquelle l'univers est parcouru par une énergie cosmique et harmonieuse. A défaut d'être catholique j'avais la foi, et cela suffisait.
Alors vint l'heure de la philo en terminale, qui a exacerbé ma faculté de douter, et l'heure de ce camp d'ado en Hongrie avec des protestants, qui m'ont bien mis Dieu en tête avant que je ne le renie, le rejoigne, le renie encore, le rejoigne encore à travers le Coran, et le rejète finalement.
Pendant ce temps, il y a eu Carl Gustav Jung, qui me fit découvrir l'imagination active, les strates personnelles et collectives de l'inconscient, les complexes et les archétypes, en bref les métamorphoses de l'âme, dans lesquelles je me suis complètement impliquées. Et il y a eu la taromancie pratiquée pendant quatre ans, ainsi que l'astromancie explorée sporiadiquement.
Enfin je fus découvert par L'Expérience secrète de Blueberry, ainsi que par les Rencontres avec le Nagual d'Armando Torres, tous deux chamans et sorciers.

Mmmh... que me réserve l'avenir ?

29 juillet 2007

This is your life

edward_norton

C'est votre vie, et elle s'écoule minute après minute. Entre mes pérégrinations spirituelles en quête d'un dieu, mon désir d'aimer, ma libido, mon sentiment d'être un homme, mon sentiment d'être encore très adolescent, mes imaginations, mes rêves, mes amis, mes projets, ma famille, mes engagements, là entre se situe ma vie. Ma vie qui se déroule dans la joie des rencontres, l'intérêts des échanges, l'envie de partager, le désir de m'engager, la volonté de séduire, et l'inquiétude. Self-control, quand tu nous tiens...

24 juillet 2007

Une femme

d_sir

- à mon courage
L'homme
Brut de sexe
Tel un réflexe
Sent l'instinct
Lui brûler les reins
Et une femme
Folle comme une flamme
Lascive et dangereuse
Lascive et désireuse
Qu'il veut
Car il la peut

Tout jeune, je me rappelle de mon père qui me disait : ce que femme veut, Dieu le veut, et cela m'étonnait beaucoup, parce que je me demandais bien pourquoi les femmes auraient l'avantage de la volonté divine sur les hommes. Et puis j'ai lu et entendu tous ces discours masculins sur l'inconstance des femmes, sur la fracture des relations homme-femme, sur la guerre des sexes, sur le sexe fort et le sexe faible, sur le sexe de muscles et le sexe de sournoiseries, sur les hommes technicistes amateurs de voitures et de foot et sur les femmes cannes et poules qui se ponponnent et savent faire x choses en même temps... et il y a bien sûr Mars & Vénus, ou encore tous les magazines féminins psychologisants, voire même le Nouvel Obs qui titre qu'à capacités égales, les femmes seraient en tout plus douées que les hommes.

Mais précisément, toutes nos capacités ne sont pas égales ! ce pour quoi cette affirmation n'a pas de sens.

Ce n'est pas tout. Dans mon parcours, il a ensuite fallu que je désire résorber inconsciemment "la guerre des sexes". Je voulais en finir avec tous les préjugés et les idées reçues, je voulais d'une certaine manière effacer la différence des sexes, or cela correspond ni plus ni moins à un mouvement très contemporain qui propose une mode unisexe et à un discours ambiant politiquement paritariste et accessoirement féministe... Or je tenais moi-même un discours féministe, et j'en avais vraiment marre que persistent des différences.
Mais c'était quelque chose en moi-même qui ne voulait pas se résoudre à ce que les hommes et les femmes sont différents, qu'il faut qu'ils soient différents, et qu'en conséquence on ne peut pas se passer de nécessaires mécanismes de défenses les uns envers les autres. (Peut-être que je déduis cela de ma dernière relation qui m'a été particulièrement éprouvante.)
Ma conclusion pourra sembler niaise à certains, mais n'empêche : de même que nous ne nous livrons pas tout d'un bloc aux personnes que nous rencontrons, de même que nous nous réservons et jugeons de leur fiabilité, de même doit-on se comporter en amour, nom de Dieu. Pour ma part, je n'ai que trop peu su et voulu cela par le passé, si bien que je me donnais littéralement, que je m'éperdais.

Et je ne sais pas... à présent... comment être.

19 juillet 2007

Quel intérêt ?

la_perplexite_de_sisyphe

Il y a une pléthore de liens que je visite tous les jours sur internet, voire trois fois par jour, voire plus.
Certains ne vous intéresseraient pas le moins du monde, certains n'ont d'intérêt que pour moi... Mais je tenais à vous faire part de cette routine.

C'est étrange, je trouve. Elle fait partie de mon quotidien... Il fut un temps où j'espérais d'internet une heureuse sociabilité ; c'est que je n'avais pas trop d'occupations, et que mes sorties ne suffisaient pas à combler mon besoin affectif, ma nourriture relationnelle, ce que l'on appelle les strokes en analyse transactionnelle.
Et à vous, quelles sont vos nourritures relationnelles ? Nous en avons tous. Ces espèces de passages obligés, ces rituels, ces rythmes, qui constituent nos marques et sans lesquels nous ne sentons pas toujours bien. Mais pourquoi se manque, se malaise en cas de non-respect de la règle ?
Oh c'est sûr, il y a là derrière un besoin de sécurisation, et ce n'est pas un mal. Sauf quand arrive le moment des frustrations et des perplexités, où nous finissons par nous poser la question que nous ne nous sommes pas posés d'entrée de jeu : qu'est-ce que cela m'apporte ? ... Nous sommes soudains rattrapés par notre hygiène, et bien sûr il ne s'agit pas d'une hygiène physique, mais d'une hygiène éthique. Je veux dire par là que cette hygiène concerne nos fréquentations et notre façon d'être au monde.
Je me dis parfois que nous aurions intérêt à nous poser la question d'entrée de jeu. Cela nous permettrait de définir d'emblée nos limites, nos désintérêts, pour ne pas perdre notre temps avec des succédanés, des miettes qui finissent par nous blaser et nous faire sentir mal sans trop que l'on sache pourquoi.
On se sent con dans ces situations, et l'on cherche à savoir plus ou moins consciemment. Et ce n'est que lorsque l'on a trouvé que l'on en retire une certaine expérience. Mais cette expérience, nous aurions pu l'acquérir à la base, en y songeant un peu, en nous posant la question de notre intérêt.
On dirait que nous avons besoin de ces moments de frustrations et de perplexités. Ils nous rattrapent quand les choses ne font plus sens autour de nous. C'est salutaire.
Mais enfin, ma problématique fondamentale, je pense, est de savoir à quoi employer ses énergies concrètement et utilement. (Je dis concrètement, mais cela se peut aussi dans des activités intellectuelles et artistiques, par exemple. En tous cas, des choses qui nous correspondent, pour lesquelles nous avons un retour intéressant.)
Car sans intérêt, point de motivation, point d'énergie. C'est l'économie de la vie qui implique ça. Avec une évidence ! une évidence dont il faut se rappeler !

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18 juillet 2007

-Nymes

carnaval_herouville1

Je me rappelle quand j'entrais en troisième, j'ai découvert internet grâce au cours de techno, et grâce aux filles aussi, C et A, qui se passionnaient pour le tchat sur Caramail... Je me suis jeté là-dedans avec enthousiasme, et le premier pseudonyme que je me suis choisi fut le_dieu3. C'est avec lui que j'ai tchaté et tchaté au grand dam du prof, qui aurait souhaité que nous fassions les TP qu'il proposait... !
Evidemment, je me suis rendu compte que tout cela ne volait pas haut, et je n'ai replongé dans l'univers des pseudonymes que plus tard, lorsque j'ai moi-même eu internet. Mais alors, ce fut la ronde des surnoms ! Si mes parents m'avaient surnommé déjà bilou, poupilou, blue et le poup's, je me suis trouvé une pléthore de pseudonymes entre lesquels je ne parvenais pas à choisir, et à chaque fois je changeais, je changeais, et par là même je changeais d'adresse mail, cette fois-ci au grand dam de mes contacts !
J'ai été d'abord misterj, de mon personnage de BD... qui dériva bientôt en monseigneur_jy. Et puis j'ai été gazik, suite à un personnage de jeu de rôle, mais j'ai aussi été le_morosophe, parce que j'avais lu L'Eloge de la Folie d'Erasme, et que son morosophe (ce fou de sagesse) me plaisait... Et puis comme parfois mes pseudos étaient pris, il a fallu que je m'en choisisse d'autres. Alors je me suis trouvé le très compliqué mystoer_jy, ou parfois jy tout court...
Quand j'eus visionné Fight Club, je me suis choisi tyler_durden... Plus tard, ce fut le_marcheur, et à peine plus tard yirmeyah, que j'ai laissé pour compte et auquel je suis revenu sur ce blog, et aussi zoos...
Et il y a eu enfin phaenix, que j'employais vers la fin de ma dernière relation de couple, en référence aux chevaliers faés qui sont les fées au masculin, ainsi qu'au phoenix, qui est l'oiseau qui renaît de ses cendres, lié à l'Arcane XIII du tarot. Tout est symbole !
Mais enfin, mes amis me surnomme plus volontiers jem ou jerem... qui font en tout et pour tout 18 pseudonymes en moins de cinq ans !!!

Tout cela cache mal toutes les galères que j'ai éprouvées à me définir, à définir mon identité, moi en tant qu'homme, en tant qu'humain, en tant que terrien, en tant qu'universalien... Car j'ai une conscience très englobante : je voudrais épouser l'univers avec le temps.
Je me pense plus volontiers enfant de l'univers que de la Terre...
... plus volontiers enfant de la Terre qu'Européen...
... plus volontiers Européen que Français.

L'entonnoir de mon identité est orienté vers le bas, non pas vers le haut comme c'est si facilement le cas lorsque l'on se définit par rapport à un sol, puis un pays, laissant généralement pour compte les ensembles trop vastes que l'on se réprésente mal, généralement.

Il y a bien sûr tous ces pseudonymes, et puis, et puis surtout, il y a mon éponyme.

17 juillet 2007

Ville pourrie

tour_de_l_europe

Il y a plus d'un an, je me blasais toujours plus, car j'estimais que plus rien d'autre que mon aimée n'avait d'importance, et je ne parvenais pas à gérer la frustration d'être à distance, alors je réduisais au maximum ma présence en cette ville, jusqu'à la trouver pourrie. Et puis il y avait aussi le temps que je passais avec ma famille, qui réduisait sensiblement. Je ne la voyais plus qu'avec elle.
Où en étais-je ? Je n'en savais strictement rien mais, ce qui était sûr, c'est que je n'avais plus du tout l'intention de le savoir, et c'était grave. J'entrais petit à petit en extase, littéralement. J'étais en-dehors de moi, je devenais spectral, et je ne comptais plus que sur mon amour et des lendemains qui chantent : j'aspirais aux vacances, et pendant les vacances j'aspirais à la vie à deux, et puis une fois à deux j'aspirais à ce que cela aille mieux, mais ça n'est pas allé mieux, et finalement je me suis retrouvé à mon point de départ, sans savoir où j'en étais.
Mais cela ne m'a pas suffi. Je me suis encore lancé dans une théorisation pure et simple de l'existence, à vivre des expériences sans objet, des expériences indéfinies desquelles je ne retirais rien, des expériences inspides dont j'aurais pu me passer, mais dans lesquelles j'ai au moins fait l'expérience de la vacuité existentielle dont je fais part dans les trois textes de l'article précédent, Sans objet.
Dans cet état lamentable sans que l'on en ait conscience, dans cet état tendant à l'indifférence, eh bien il y a un espèce de processus naturel du corps et de l'esprit qui s'enclenche, et qui nous conduit droit à nos fonctions fondamentales : boire, bouffer, baiser, dormir, respirer, déjeter, penser.
Or c'est ayant conscience de ces fondamentaux que l'on redevient capable de se saisir de soi, et de s'orienter dans des directions choisies, et non plus subies. Bien entendu, ces premiers choix furent rudimentaires, et en l'occurence alimentaires, car je me réappropriais le soin de me préparer mes repas. Et puis se fut le tour de l'organisation de mon espace vital. Et puis se fut la repossession de mon emploi du temps. Et puis, et puis, et puis... jusqu'à ce que je retrouvasse l'énergie de me poser face à autrui, ce que mon aimée a probablement interprété comme de l'opposition sourde, et finalement du désamour. Elle n'avait pas tort. J'en avais ma claque de la négation de moi-même dont j'avais fait mon credo.

Alors soudain, cette ville reprit des couleurs.

11 juillet 2007

Sans objet

eclipse

Je me rappelle d'une période néfaste pendant laquelle un certain nombre de réflexions sur le vide, sur l'absolu et sur le néant me venaient. Mais pas n'importe lesquelles. Je me suis demandé comment est-ce qu'il était possible de vivre rien, d'être une pure vacuité existentielle, mais de vivre quand même. Or vivre implique une éthique, une attitude et une foi. Je les ai expressément développées dans les trois textes suivants au format PDF, daté de janvier et de février 2007. C'est donc assez récent temporellement, mais spirituellement suffisamment lointain pour que je sois passé à autre chose. Malgré tout, si je les propose ici, c'est qu'il m'en reste quelque chose, que j'estime inévitablement vrai. Existentialiste et absurde au fond, et sur les bords.

Ethique, Attitude et Foi.

10 juillet 2007

Animer

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Vendredi au stade de France avec les jeunes, lundi à Huningue en sortie rafting - c'était excellent ! mais alors le matin, quelle galère nom de Zeus ! Primo, les jeunes ne savaient pas vraiment où est-ce qu'ils avaient rendez-vous : au centre même ou à la maison de quartier ? Il a fallu les réunir tous en allant à droite et à gauche. Et puis le directeur du secteur ado qui n'a pas entendu sonner son réveil ! Or il fallait que mon collègue et moi emmenions les dossiers des jeunes, et je les avais oubliés dans le bus pour le stade de France ! Donc, nous hésitons à y aller, question responsabilité. Je téléphone au directeur que je réveille, et qui se speede. Je lui explique la situation et lui demande ce qu'on fait. Il me dit d'y aller, tant pis, et qu'il se débrouillerait pendant la journée pour compléter les dossiers.
Seulement voilà, je demande à mon collègue s'il est chaud pour y aller sans les dossiers. Il me dit que non, mais qu'il n'est pas prêt à prendre la responsabilité d'annuler. Moi, un peu stressé, je décide d'annuler tout de même. Et finalement le directeur arrive, fâché que j'ai annulé. Il se débrouille pour retrouver certaines paperasses, et retéléphone au centre de rafting pour leur dire que nous viendrons tout de même. Et je l'ai dit, cela a été une très bonne aprèm.
Mais ce matin, nous avons rendez-vous mon directeur, mon collègue et moi chez la grande chef pour nous expliquer sur les événements de la veille. Je lui explique ce que je viens d'écrire, et on me dit que ce n'était pas une idée brillante. Je réponds que bon, vu les circonstances, je n'étais pas prêt à y aller, que j'étais un peu confondu par les événements. Ce n'est pas une raison, me dit-on. Tant pis. En tous cas, ce qui est naturel, je suis chargé de reconstituer les dossiers, et mon directeur s'entend quand même dire que ce n'était pas malin de me donner les dossiers originaux, qu'il faut toujours faire des photocopies. Il se le tient pour dit et, de même, je m'engage à ne pas répéter ce genre d'annulations.
Je ne sais pas tout de même aujourd'hui, je suis un peu dans l'expectative. Je sais bien que j'ai pris la responsabilité d'annuler, mais il me semble toujours que c'était la meilleure initiative. Qu'importe.
Cet aprèm, j'étais au local jeune, où nous avons fait de la surveillance, mon collègue et moi. Les jeunes allaient et venaient, disposant d'un billard, d'une table de ping pong et des deux baby-foots.
Mon collègue s'absente un moment, et l'un d'entre eux insulte un autre. Je leur dis à tous de rester respectueux. Mais l'autre s'excite. Je lui dis de quitter le billard, tant pis pour lui. Il m'insulte. Alors je lui dis calmement de sortir du local, qu'il n'a pas à parler ainsi. Je l'entends répondre que je suis un mec chaud, qu'il ne sait pas ce que je fous là. Je lui répète de sortir. Il me traite de PD. Qu'il sorte. Mais non, il s'acharne, me disant que je vais avoir chaud aux fesses. Nous sommes à dix centimètres l'un de l'autre. Je lui dis qu'il sait très bien que je ne peux pas le choper pour le virer, alors qu'il s'exécute. Il s'énerve un peu plus, jusqu'à ce que son frère lui dise de s'en aller, tous les deux. Alors il sort en m'insultant toujours. Je lui dis que le local est sous la responsabilité de mon collègue et moi, et qu'il doit s'en tenir aux règles qui y sont en vigueur. Des règles de savoir-vivre. Il continue à beugler, et s'en va.
Plus tard, de retour au centre, j'en parle à mon directeur. Il me dit que cet imbécile lui a déjà lancer un caillou à cinquante mètres et que, lorsque mon directeur était allé vers lui, il s'était aussitôt excusé... Bon, si le caillou avait atterri sur mon directeur, il aurait eu sacrément mal, mais voilà encore un jeune qui en dit plus que ce qu'il n'en fait. Tant mieux d'un côté, pour la sécurité des animateurs, mais tant pis de l'autre, parce que la connerie est contagieuse, lorsque des plus petits se laissent fasciner par un gars comme lui...

Et finalement, si je parle des mauvaises passes de cette journée, ce n'est que parce qu'elles en ont été les temps forts. Une façon pour moi d'en tirer de l'expérience, qui contribue à ma formation. Et par ailleurs, j'en ai appris sur moi-même. Cela m'a fait réfléchir sur mes démarches, la façon que j'ai de les entreprendre et de les assumer, si bien que je sais mieux ce soir qui je suis.

Décidément, l'adversité est le meilleur éducateur. C'est dans la confrontation que l'on se découvre, découvre ses limites et ses qualités. En fait de vie, il n'y a pas de meilleure connaissance qui vaille... "Comment peux-tu te connaître si tu ne t'es jamais battu ?" (in Fight Club) A bon entendeur.

"Autour de ce lac est ma vie." (in Le Livre Rouge)

8 juillet 2007

De justesse

livefreeordiehard

Depuis vendredi 10h jusqu'à samedi matin 6h30, j'avais accompagné cinq jeunes du quartier, âgé de 12-13 ans, pour assister au meeting international d'athlétisme au stade de France, et tout cela s'était passé à merveille. Je suis heureux de ce voyage, il me rappelle les convoyages en bus ou en train que j'ai déjà fait pour partir en centres de vacances.
Bon, mine de rien, à 6h30, j'étais crevé, et je me suis couché dans mon lit pour me réveiller à midi et demi. Dans l'appartement : personne. Alors je bondis sur mon ordinateur comme j'ai trop l'habitude de faire lorsque je n'ai rien à faire, espèce de succédané pour échapper à l'ennui, et finalement découvrir quoi de neuf ? Absolument rien de neuf. C'est rageant, rageant à en jeter son ordi par la fenêtre !
M'enfin, convaincu que passer mon aprèm et ma soirée à glander ne m'apporterait rien de comestible, j'ai contacté mes amis comme j'ai pu, mais ils n'étaient soit pas dispos, soit pas joignables, alors je me suis refait un voyage jusqu'à chez A, my cousin, où j'ai retrouvé V aussi.
Apparemment, nous étions tous les trois dans le pâté à différents niveaux. Moins j'oscillais entre la veille et le sommeil, V était physiquement à plat, et A était vide. Pas grave, entre un bar et le champ de Mars, nous avons quand même réussi à planifier le dîner chez V et un petit cinéma très connu avec Bruce Willis.
Nous sommes arrivés au cinéma dix minutes trop tard, alors nous avons décidé d'attendre la séance de 22h15. En attendant, un café Leffe nous accueilli une heure pour 6€, et nous avons un peu chanté avec une future mariée qui enterrait sa ville de jeune fille. Là, j'ai pensé à mon ex et en ait un peu parlé à A pendant que V discutait avec des amis qu'il avait rencontré, et A m'a dit que je ressassais ça un peu trop. Je lui ai répondu que non, que l'on ne ressort pas indemne d'une relation où pour la première fois on a partagé son quotidien, et il a approuvé en disant que quand même, il valait mieux que j'arrête de ressasser.
Alors je me suis demandé quelle part de moi restait aggripée à elle, parce que vraiment je ne comprenais pas, et ce n'était pas du regret.
Finalement nous sommes allés au cinéma, et Die Hard 4 nous fit chaud au coeur. Il n'y a pas d'autres façons d'exprimer la chose. C'est un film tout à fait commercial, aux cascades exagérées jusqu'à l'absurde, avec un John McLane increvable, des événements complètement incroyable, mais un second degré qui rend le cocktail parfaitement acceptable, et même délirant. De quoi se fendre la poire et de sortir bien détendu, le sourire aux lèvres. On ne demande rien de plus à ces films-là, et c'est ainsi qu'ils excellent.
Pendant le film, j'ai compris pourquoi je m'aggripais encore mentalement à Ju. Je ne sais pas pourquoi ça m'est venu pendant le film, les idées vont et abondent loin de notre contrôle, de toutes façons. Mais j'ai ôté le calque que je posais sur Ju. Je l'ai ôté, et j'y ai lu mon indépendance. Car c'était mon indépendance qui restait encore crispée sur elle, de même que cette qualité l'était sur mes autres ex.
La Femme, concept à la con, condensait malgré tout une certaine démarche vers l'indépendance que je n'avais jusque là pas su intégrer, et qui restait éperdument attribuée à mes ex, qui me fascinaient de par une indépendance que je leur prêtais en oblitérant la mienne. Ce n'était pas très malin.
Mais à la manière des mécanismes oniriques de Blueberry, l'imago de mes ex me transmit cette indépendance, que je découvre mienne, et ça fait du bien ! Merci à toi, Ju, et à toi, Ma, et puis à toi, C, et enfin à toi, My. Vous n'avez jamais été aussi belles.

Mais enfin, la soirée n'a pas fini sur ces belles paroles : A, V et moi sommes sortis du cinéma. Je les arrête en disant que j'ai oublié mes lunettes au cinéma, et je fais demi-tour. Je les retrouve à l'endroit de mon siège, à côté de clefs de voiture. Au sortir du cinéma, je confie les clefs aux soins de la gardienne, qui s'apprête à fermer le tout.
A, V et moi fîmes tranquillement un tour en ville, avant de reprendre la voiture. Mais à la voiture, A ne retrouve plus ses clefs ! Evidemment, j'ai tiqué car c'était les siennes que j'avais eu en main et que j'ai laissé au cinéma ! Manque de bol, il est désormais bouclé !
A téléphona donc à son père pour qu'il vienne nous chercher, ce qui le mis en rogne car à 8h il partait avec sa femme pour le Sud et, le lendemain, un ami à A nous conduisit au ciné pour récupérer les clefs et la voiture.
Une belle petite virée, où nous avons en quelques sortes joué Die Hard 5, comme dirait l'autre.

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